Au début des années 2000, débarquait sur le devant de la scène francophone, sous le parrainage fraternel de Cali, Emmanuel Da Silva, un jeune chanteur au timbre écorché et à la poésie fulgurante dont les complaintes mélancoliques l’Indécision puis l’Averse tourneront en boucle sur les ondes. Sept albums, des nombreuses collaborations pour la musique, le cinéma et des centaines de concerts et de rencontres plus tard, l’artiste polymorphe n’a cessé d’affirmer la nécessité de son geste créateur, faisant fi des frontières entre les différents médiums artistiques.
Que ce soit dans sa pratique de la peinture mais aussi par des publications de livres à destination de la jeunesse – qu’il décline à l’occasion pour le théâtre – ou encore par un travail exigeant de transmission culturelle au long cours,
Da Silva s’engage de façon totale pour déployer un univers intuitif et viscéral où la singularité des écritures comme la puissance de l’interprétation prennent une place première.
Pour son huitième album, Extrait d’une vie imparfaite, l’auteur, chanteur et compositeur livre sans concessions un disque profondément organique. Un album à l’image de cet artiste d’origine portugaise pétri d’influences plurales, entré en musique par des oscillations entre le punk, le folk et la musique électronique et aimant à se mettre, à chaque nouvelle aventure, en danger, sur le fil. Da Silva fabrique alors, avec Extrait d’une vie imparfaite, un kaléidoscope noir et vibrant qui entraîne avec fougue et ténacité l’auditeur dans les méandres de son « cirque quotidien ».
Label : AT(h)ome
Tour : 3C
Crédit photographique : Richard Dumas
